Soutenance de thèse de doctorat de Sophie Szymkowiak (Laboratoire LEM)

Sophie Szymkowiak : thèse de doctorat « Les réseaux d’implication au travail »

Résumé : La thèse devrait mettre en perspective le rapprochement de la Sociologie des réseaux avec la Gestion des ressources humaines. En effet, si la littérature sur les liens entre implication et performance au travail est abondante, elle se focalise généralement du point de vue micro (l’individu) ou macro (l’organisation) mais très peu du point de vue méso (les relations). L’objectif sera donc de « restituer aux comportements individuels la complexité des systèmes de relations sociales dans lesquels ils prennent sens, auxquels ils donnent sens. »
Ainsi, l’intérêt principal de la théorie des réseaux sociaux sera de pouvoir analyser et comprendre les structures sociales à l’oeuvre dans les organisations étudiées. En effet, les formes que prennent les relations entre les individus vont façonner les comportements de ceux-ci qui en retour vont eux-mêmes modeler les structures sociales. (Mercklé, 2016)
Nous pensons donc que pour comprendre les liens entre implication et performance au travail, une étude par l’approche réseau apparaît pertinente. La théorie des réseaux devrait ainsi permettre de mettre en perspective des régularités et des correspondances entre les degrés d’implication des collaborateurs résultant de leurs interactions.
La thèse aura donc pour socle les travaux issus de ces domaines de recherche. Elle aura pour but de déterminer quels sont les réseaux d’implication ayant des effets positifs sur la performance au travail. L’objet de recherche aura pour objectif d’améliorer le matching des collaborateurs afin de créer des synergies permettant d’améliorer la performance au travail et d’ainsi amener à la mise en place de dispositifs adéquats pour une meilleur gestion des ressources humaines. Cette thèse devrait par ailleurs permettre d’ouvrir des perspectives sur l’étude de l’implication et de la performance au travail au niveau « mésosociologique ».
Elle devrait par ailleurs être construite par une approche mixte, dans une perspective longitudinale et sur deux terrains. Ainsi, le premier terrain serait approché par une méthode quantitative qui aura pour objectif de mettre en exergue, du point de vue des collaborateurs, des profils d’implication et des tryades ayant des niveaux caractéristiques et de performance au travail. La recherche quantitative se déroulerait aux temps n et n+1.
Le deuxième terrain, par une approche qualitative, aura pour objectif de comprendre ces liens entre ces profils et la performance au travail du point de vue des managers. 

 

Membres du jury :

  • M. A. Lacroux, Professeur, Université Paris 1 Panthéon Sorbonne, Rapporteur
  • Mme F. Simon, Professeur, Université de Caen Normandie, Rapporteur
  • M. G. Dokou Kokou, Professeur, Université du Littoral côte d’Opale, Examinateur
  • M. J. Creusier, Professeur, Université du Littoral Côte d’Opale, Directeur de thèse

 

 

 


21 novembre 2023 à 13 h 30

ULCO – Centre du Musée
Salle des Actes
34 grande rue
Boulogne sur mer